Dans cet article, en léger décalage avec nos publications habituelles, nous vous proposons d’explorer un sujet qui nous tient à coeur : l’enfant, ou le jeune, de ses 5 ans à sa majorité, et son parcours de vie.

Chez TICO, nous plaçons régulièrement ce profil, dont la créativité n’a d’égale que son imagination, au coeur de nos démarches.

De plus, ceux qui nous fréquentent régulièrement connaissent notre volonté de nous impliquer auprès de clients publics (représentant 50% de l’ensemble de nos missions), et d’intervenir sur divers divers sujets d’ampleurs territoriales.

Si vous êtes curieux, rendez-vous sur la page détaillant quelques-uns de nos accompagnements-clients !

… Mais revenons à notre sujet.

Il y a quelques jour de cela, la ville de Nantes publiait un avis de marché public quant à L‘animation d’une démarche participative sur les accueils de loisirs et les séjours de vacances à Nantes.

Si nous avions dans un premier temps envisagé de formuler une réponse à cet appel d’offre, nous nous sommes finalement rétractés, n’ayant pas réussi à proposer une démarche méthodologique dans l’enveloppe budgétaire allouée au projet.

Mais puisque nous avons travaillé le sujet – et tout particulièrement Hugo – nous avons décidé de vous partager ici le fruit de nos recherches… À toutes fins utiles, comme dirait Nicolas 😉


\ L’accueil des enfants, un enjeu historique en lien avec l’éducation

L’accueil des enfants est intimement lié à la façon dont notre société envisage la place de l’enfance en son sein et, plus largement, son parcours de vie. L’enjeu de l’accueil est « une idée neuve » au regard de notre histoire. La question émerge durant XIXème siècle et s’affirme avec le début de la 3ème République, de manière concomitante avec l’accès à l’éducation pour tous via l’obligation de scolarisation des enfants, l’interdiction du travail des mineurs,  la progressive émancipation des femmes et leur entrée sur le marché du travail. C’est un moment charnière dans la politique nationale et dans la transformation du regard que notre société porte sur l’enfance,  l’adolescence et la famille.

Souhaitant initialement répondre à la situation de désœuvrement et « d’errance » des enfants après leur journée d’école, les premiers accueils « périscolaires » sont organisés spontanément, par des associations de parents d’élèves, des amicales laïques ou des instituteurs et ce, en dehors de leur temps de travail. L’organisation de ce temps de « garderie » révèle rapidement la nécessité d’encadrer ce moment et de le mettre à profit pour les enfants.

Alors sujet de discorde entre organisations laïques et religieuses, le temps périscolaire fait figure de front où s’engage une lutte éminemment idéologique, entre une vision républicaine de la société d’une part, en opposition frontale à la conception cléricale de ce qu’elle doit ou devait être, d’autre part. Sans présumer de l’effet moteur de cette confrontation sur le terrain de l’offre périscolaire, il s’avère que celle-ci connaît, à cette même époque, sa première structuration sur le socle de deux principes généraux :

Rapidement envisagé comme une prérogative des pouvoirs publics, l’accueil des enfants hors temps scolaire a été pris en main par les collectivités et devient réellement une préoccupation d’État sous le Front Populaire, avec notamment les réglementations nouvelles et subventions des colonies de vacances et la création d’organismes de formation et de coordination. Aujourd’hui, l’accueil de loisirs, les séjours de vacances et l’accueil périscolaire sont des axes incontournables des politiques de territoires. Reflet de cette importance, la réforme nationale des rythmes scolaires de 2012 portant sur les horaires de l’école a notamment souligné l’importance de ces temps périscolaires, littéralement « autour » de l’école, faisant l’objet de nombreux débats, affirmant par la même occasion l’attachement des français à ces sujets.

[IMA Technologies] Nicolas et notre équipe de “jeunes” s’attelant à la tâche

\ Une nouvelle conception de l’éducation : état des lieux de l’accueil des enfants