Il est courant aujourd’hui d’évoquer la notion d’UI (User Interface) comme propre au domaine numérique et de valider le fait que cette UI a une influence considérable sur l’expérience de navigation sur un site, une application ou bien encore dans des micro-interactions rendant fluide (ou pas) l’expérience de l’utilisateur sur son parcours : on parle alors d’UX.
Pour autant cette notion « d’expérience à l’usage » – de même que cette notion d’UI – est omniprésente autour de nous. Il y a une expérience d’usage dès lors que l’on interagit avec une poignée de porte, une chaussure ou n’importe quoi d’autre. Et dès lors qu’il y a interaction il y a UI.
Les critères de cette expérience s’appuient sur des notions de confort mais aussi d’usage ! Est ce que cet objet répond au besoin ? Est-ce pénible à l’utilisation ? etc.
Avec le temps et un usage donné de l’objet on en arrive à repenser sa conception pour l’améliorer. Après plusieurs itérations, peut se dégager de l’objet, du service, ou du produit une notion d’affordance.
Cela signifie qu’un objet doit être capable par son design d’être compris par son utilisateur : on touche ici à l’UI qui doit servir l’UX.
Le terme d’affordance est conceptualisé par Donald Norman dans son ouvrage « The design of everyday things » en 1988.
Par exemple, la forme d’une chaise suggère qu’on s’assoit dessus. Mais est-ce toujours le cas ?
Dans ses oeuvres Katerina Kamprani prend à contre-pied la notion d’affordance.
Elle présente la pire UI possible avec des objets de notre quotidien. Ce contre-exemple permet d’illustrer comment d’un coup d’oeil un produit permet à son utilisateur de se projeter dans son usage.
Les erreurs d’UI causant des mauvaises expériences à l’utilisation d’objet « physiques » permettent néanmoins d’en tirer des enseignements applicables à toute expérience d’usage.
Cette interface d’ascenseur en est un très bon exemple :
On constate dans un premier temps qu’elle est très chargée et que les boutons sont tous de la même forme.
Si on pousse l’observation, on découvre, au niveau de la pastille indiquant le rez-de-chaussée, que la peinture y est plus effacée, ce qui est assez révélateur du nombre de personnes qui se sont trompées en appuyant dessus en pensant toucher le bouton !
Dans notre quotidien, la grande majorité des boutons avec lesquels nous interagissons sont de forme circulaire.